Vésale

VESALIUS
(1514 - 1564)

en 1543

par Jan Stephan von Calcar (1499-1546/50).

 

 

André Vésale est né à Bruxelles à 5h45 le 31 décembre 1514 ou le 1er janvier 1515,
Suivant les auteurs : c'est le plus glorieux enfant de cette ville.

Ses ancêtres étaient médecins ou pharmaciens. Son père avait épousé Elisabeth Crabbe, lui-même s'appelait Van Wesele, et avait été pharmacien de Charles-Quint.

Il commence ses études à Louvain avant de s'inscrire en 1533 à l'Ecole de Médecine de Paris. Le jeune Vésale développe très vite le goût pour l'anatomie pour laquelle il semble particulièrement doué. Il suivit les cours de son maître Dubois, dit Sylvius, anatomiste réputé.

En 1537, il fit paraître un petit traité, imprimé à Louvain sous le nom d'Andréa Wesalia Bruxellensis medicinae candidato. Son nom primitivement flamant est donc ici latinisé.
C'est à Padoue que Vésale décide de passer sa maîtrise à l'automne 1537. Après deux jours d'examens, l'Université lui offre son doctorat avec mention et un poste de lecteur en chirurgie et anatomie.

Se promenant, il découvrit un jour une mandibule en bon état. Il vit qu'elle était formée d'un os unique. Voilà Galien pris en flagrant délit d'erreur !. Cette découverte fit beaucoup de bruit parmi ses condisciples.
Iil étudia le corps humain dans une totale indépendance d'esprit, se livrant lui-même à des dissections et réfutant au fur et à mesure de ses observations bon nombre de superstitions galéniennes.
Vésale démontre clairement que les descriptions anatomiques réalisées par Galien correspondaient aux corps de singe et non d'homme.

En 1543 parut son grand traité d'anatomie De humani corporis fabrica, comprenant notamment vingt-cinq planches hors texte gravées sur bois d'une qualité artistique telle que de nombreux spécialistes n'hésitent pas à les attribuer à Titien.
Ce livre est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands ouvrages scientifiques jamais réalisés. Tout au long des 600 pages de son livre, Vésale décrit minutieusement les os et articulations, les muscles, le coeur et les vaisseaux sanguins, le système nerveux, les organes de l'abdomen et du thorax ainsi que le cerveau humain.

La publication de son livre souleva la controverse, (en France il fut attaqué dans de nombreux pamphlets par Silvius) et Vésale termina sa vie au service de l'empereur Charles-Quint.
Lorsque ce dernier abdique, Vésale entre au service de son fils Philippe II d'Espagne. Parti en pèlerinage en Terre Sainte, il mourut en 1564 lors du naufrage du bateau qui le ramenait en Europe, quelque part le long de la côte grecque.

 


 

 

 

 

Timbre à date illustré avec le livre

 

Belgique - n° 594
Belgique - n° 1281
Belgique - n° 2527

 

 

 

 

Tunisie - n° 454
Hongrie - n° 3248
Belgique
Carte maximum 1er jour

 

L'âge d'Or de Padoue,
En 1543, un traité est publié à Bâle
le " De humani corporis fabrica " par André Vésale.

Bloc - Edition commune Belgique-Portugal (2014)

Liens :

http://www.cesr.univ-tours.fr/Documentation/fondsancien/vesale.asp

 

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André Vésale est un anatomiste belge considéré par de nombreux historiens des sciences comme le plus grand anatomiste de la Renaissance, voire le plus grand de l'histoire de la médecine. Ses travaux, outre qu'il feront entrer l'anatomie dans la modernité, mettront fin au dogme du galénisme qui bloquait l'évolution scientifique depuis plus de mille ans aussi bien en Europe que dans l'Islam.

Biographie

André Vésale est né le 31 décembre 1514 à Bruxelles (alors sous la dépendance de l'Espagne). Sa maison se situait juste en face de la colline des exécutions ce qui l'a amené à voir de nombreux cadavres et des squelettes nettoyés par les oiseaux durant son enfance. Ce fait a du jouer un grand rôle dans sa vocation. En 1530, il s'inscrit à l'université de Louvain, puis continue ses études à Paris sous la direction du grand Jacques Dubois (Jacobus Sylvius), un des médecins les plus réputés de l'époque, mais également farouche partisan du galénisme. De fait Sylvius sera le plus farouche adversaire de Vésale lorsqu'il publiera ses œuvres. La guerre entre la France et le Saint-Empire oblige Vésale à s'exiler au bout de 3 ans. Après un court service dans l'armée impériale, il rentre à Louvain où il passe sa thèse en 1537. Puis il se rend à l'université de Padoue, l'école de médecine la plus réputée d'Europe. Au bout de 2 jours d'examen, l'université de Padoue lui offre un poste de lecteur en chirurgie, preuve de ses capacités intellectuelles hors du commun.

Le rôle de lecteur consistait à lire les œuvres de Galien en direct tandis qu'un barbier effectuait la dissection et montrait aux élèves les organes decrits par Galien. Vésale préfèrera effectuer la dissection lui-même. Par ailleurs, n'ayant pas toujours de cadavres à disposition pour ses cours, il fera faire six grandes planches anatomiques représentant le squelette et les organes internes. Pour faire face au risque de plagiat, il publie ces planches en 1538 (Tabulae anatomicae sex). Dès 1539, la célébrité de Vésale est telle que le juge Marcantonio met à sa disposition les cadavres des condamnés à mort allant même jusqu'à retarder leur exécution de façon à ce que les corps soit frais lorsqu'il en aurait besoin. Dès lors, Vésale constate rapidement des erreurs dans les descriptions de Galien et comprend qu'elles s'appliquent au singe et non à l'homme. Il va entreprendre la rédaction d'un traité d'anatomie destiné à corriger les erreurs. En 1540, il confirme son hypothèse en disséquant à Bologne le cadavre d'un singe et d'un homme et montre que l'appendice tel que le decrit Galien n'existe que chez le singe.

En 1543, après 4 ans de travaux incessants, il publie ses découvertes dans De humani corporis fabrica, courament appelé la fabrica le plus grand traité d'anatomie (663 pages depuis Galien, l'année-même ou Copernic publie son De revolutionibus qui devait révolutionner l'astronomie. Les dechaînements des galénistes l'écoeurent et en 1546, il abandonne l'étude de l'anatomie pour devenir médecin personnel de l'empereur Charles Quint puis de Philippe II d'Espagne. Pour le reste de sa vie, il deviendra le médecin des grands, il tentera même de soigner le roi de France Henri II, blessé à l'oeil par une lance lors d'un tournoi.

En 1563, pour échapper à des problèmes judiciaires, il quitte Madrid pour effectuer un pélerinage à Jérusalem. Lors du voyage de retour son bateau fait naufrage, il mourra d'épuisement sur les côtes de l'Ile de Zante le 2 octobre 1564.

Son œuvre

  • 1538 Tabulae anatomicae sex : les premières planches anatomiques (6 au total). Trois d'entre elles sont executées par des élèves du Titien, les autres étant de Vésale lui-même. Ces planches révolutionnent l'enseignement de l'anatomie. Toutefois, se conformant exactement au dogme Galénien, il reproduit les erreurs de celui-ci.
  • 1543 De humani corporis fabrica : le plus grand traité d'anatomie depuis Galien. Vésale y corrige les erreurs les plus flagrantes de Galien, mais certaines persistent encore (comme la communication entre ventricule du cœur). La seconde édition en 1545 corrigera ces dernières erreurs. Ce livre mettra fin au galénisme, mais par la polémique qu'il engendrera amènera Vésale à abandonner son travail de recherche.
Image:DeHumani.jpg
Première page de De Humani Corpora Fabrica

 




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