|
|
|
|
Pierre Ier, dit Pierre le Grand, Tsar des Russies (1672-1725) Peinture de Peter Van der Werff , représenté en 1697 |
|
Introduction
En Russie à la fin du XVIIe siècle, début XVIIIe , l’art dentaire se développe grâce à Pierre le Grand et à son médecin de la cour, Nicolas Bidloo (1669-1735). En 1706, Pierre le met en même temps à la tête d’un hôpital et de la première école de médecine russe. Dans son Instructio de Chirurgia in Theatro Anatomico Studiosis (1710), Bidloo écrit un chapitre consacré aux maladies des dents et à leurs traitements. Ainsi, l’art dentaire fondé sous Pierre le Grand devient partie intégrante de la médecine.
Pierre le Grand était un médecin et dentiste amateur passionné. Une fois, il a vu une dent être retirée de la bouche d’une personne et est devenu obsédé par la réalisation de contrôles dentaires aléatoires sur ses sujets. Ses 250 courtisans étaient des victimes involontaires, ayant une dent suspecte fouettée à tout moment. Des sections de gomme accompagnaient souvent le chomper extrait car le tsar ne connaissait pas sa propre force ou la force minimale requise pour subir un tel processus. Il transportait un petit sac de dents arrachées partout où il allait comme preuve de sa « capacité ».
La volonté de Pierre le Grand d’agir en tant que dentiste non formé a été prouvée lorsqu’un courtisan est venu le voir et lui a demandé son aide. Le courtisan a dit que sa femme avait un terrible mal de dents mais qu’elle avait peur du dentiste. Il demanda au tsar de tromper la femme pour qu’elle s’approche suffisamment du dentiste pour qu’elle puisse se faire enlever la dent. Pierre le Grand s’exécuta, luttant vaillamment contre la femme hurlante et paniquée, obtenant finalement la dent offensive.
Douleurs
dentaires :
-
En 1710 le titre de dentiste est introduit en Russie.
L’enseignement de l’art dentaire s’élargit dans le cadre des cours de chirurgie. Cette année-là, le Français
François Dubrel, reçoit, le premier, le droit de pratiquer l’art dentaire en Russie. Il est à noter que Pierre
le Grand lui-même est un remarquable dentiste. Il sait
arracher les dents et est heureux lorsque cette occasion
se présente. Il porte toujours une trousse d’instruments
chirurgicaux contenant des leviers dentaires et un pélican. À Saint-Pétersbourg, au musée de l’Anthropologie
et de l’Ethnographie, se trouve le « Registre des dents
arrachées par l’empereur Pierre Ier ». Dans la collection, il y a 64 dents arrachées personnellement par
Pierre Ier. Jusqu’à ces derniers temps, cette collection
n’était qu’un exemple historique d’un des caprices
du tsar russe ; on pouvait lire aussi parfois que Pierre
arrachait des dents tout à fait saines pour son propre
plaisir. Pendant 300 ans, l’étude scientifique de cette
collection n’a pas été faite.
Dans une des salles du musée, nommée « cabinet de
travail de l’Empereur », il y a une des trousses d’instruments chirurgicaux de Pierre, les modèles anatomiques
en ivoire de l’œil et de l’oreille et seulement une partie
de la collection des dents extraites. La deuxième partie,
à mon avis plus intéressante, se trouve dans les réserves
. Les dents de la première partie de la collection sont dans une boîte plate sous verre, numérotées
et collées sur un tissu noir ; cette partie est toujours
exposée, celle des réserves a été constituée plus tôt. Les
dents sont fixées par des rubans aux feuilles de papier
pliées ; au dos de ces feuilles, on peut lire le nom de
la personne à qui appartenait la dent, le nom est écrit
à l’encre et le numéro d’ordre est ajouté de nos jours
au crayon. La collection des dents est accompagnée
de la liste, en vieux russe, tapée à la machine en 1826.
« Registre des dents arrachées par l’Empereur Pierre Ier
aux différentes personnes, mises en garde à l’Ermitage
le 29 mars 1826 ». (in Histoire de l’art dentaire
à l’époque de Pierre le Grand - A lex PEREGUDOV)
|
 |
|
Russie - 1989 |
Russie - 1989 |
Russie - 1994 et 1992 |
<
|
|